« Tu trouveras plus dans les forêts que dans les livres.

Les arbres, les rochers t'enseigneront les choses qu'aucun maître ne te dira » Bernard de Clairvaux

Ecoute Les Fleurs, est un blog qui témoigne comment les artistes se mettent au diapason de la nature, comment chacun peut rester en silence ou chanter, s'émerveiller, contempler, s'inspirer, créer, recréer, toujours respecter, pas forcément étudier ou juste ce qu'il faut, ne pas agir mais protéger.

Chaque jour, écoute une fleur, elle te dira…

Pierre Rabhi, un livre, un CD

Jardinier, écrivain, poète et paysan Pierre Rabhi est l'un des pionniers de l'agro-écologie. Depuis plus de quarante ans, il développe ce principe d'agriculture qui vise à respecter les écosystèmes en associant le développement agricole à la protection de l'environnement.

Mondialement reconnu, il intervient à l'ONU, dans les pays en voie de développement et a créé également sa propre fondation. Face à la pléthore de théories et de concepts sur l'écologie et l'agriculture, Pierre Rabhi oppose une action concrète et efficace, un savoir - faire et être - de terrain.

Sont réunis dans ce livre-disque les meilleurs entretiens radiophoniques donnés par Pierre Rabhi. Il y livre sa vision de l'agro-écologie dans ses dimensions pratique, philosophique et poétique, lui qui ne peut séparer l'esprit de la matière. A l'heure où de nombreuses voix brandissent la menace écologique, Pierre Rabhi préfère la transmission et la prospective.

Serge Orru, directeur de WWF France, présente et prolonge en écrit cette parole salutaire au vu des enjeux environnementaux à venir, chiffres et constats à l'appui.

LA DOUCE VOIX DE LA SAGESSE

Ce qui frappe d'emblée à l'écoute des entretiens avec Pierre Rabhi, c'est sa voix douce et posée. Il ne hausse jamais le ton et livre un message, pourtant alarmiste, comme s'il racontait une histoire. Il a la voix, malgré un léger cheveu sur la langue, d'un homme que l'on a envie d'écouter.

DE L'ARDÈCHE AU BURKINA FASO

Pierre Rhabi fait ce qu'il dit. Il a d'abord testé l'efficacité de ses méthodes sur ses propres terres. Voici 45 ans qu'il cultive sa ferme en Ardèche. L'agro-écologie a permis, au prix de pas mal d'huile de coude, de rendre le sol rocailleux, initialement impropre à la culture, à nouveau fertile.
Et il transmet ce savoir depuis des années aux autres. Au Burkina Faso, par exemple, où le premier Centre de Formation à l'agro-écologie a été ouvert en 1985 à Gorom-Gorom. Aujourd'hui, ce sont 100 000 paysans burkinabés qui pratiquent l'agro-agriculture. Mais Pierre Rhabi a le triomphe modeste. « Je ne suis pas un maître qui transmet. Je partage une expérience. Aux autres de se la réapproprier ». Et l'homme a de l'humour et de la poésie. Il appuie souvent son propos par de jolies métaphores comme celle-ci : « Mozart disait : moi, je peux être vulgaire, mais pas ma musique... » Pierre Rabhi est peut-être mortel, mais ses idées peuvent - doivent - lui survivre.

L'AGRO-ÉCOLOGIE

Qu'est-ce donc que l'agro-écologie ? « Une alternative à l'agro-économie » répond Rhabi. « Agro, ça vient de l'agriculture et écolo, de l'environnement » précise-t-il. Cette pratique a été mise en place afin de proposer des solutions à un problème urgent : « la honte de l'Humanité ! Il y a des gens qui ne mangent pas à leur faim alors que les ressources sont suffisantes pour nourrir 11 milliards de personnes. »

Ce problème, considéré comme contingent, Pierre Rabhi a décidé de le prendre à bras le corps, en quatre dimensions :

1) La dimension pratique

La pratique de l'agro-écologie se divise en deux temps car il y a, en fait, deux problèmes à gérer selon les régions du globe. Le Nord produit de la nourriture en surabondance mais elle devient toxique à cause de l'agro-économie qui a longtemps prôné l'utilisation de la "chimie à gogo" en agriculture. Le Sud, lui, crève la faim. L'agro-écologie a donc pour vocation, à la fois, d'apporter de la nourriture à ceux qui en ont le moins et d'assainir la nourriture de ceux qui en ont trop.

2) La dimension philosophique

L'agro-écologie passe par l'urgence de (ré)conciliation de l'histoire de la nature avec l'histoire de l'humanité. Selon Pierre Rhabi, la nature est en train de mettre en place un « plan de déjection de l'humanité » et l'Homme fait tout pour l'y aider. En effet, depuis des lustres, l'Homme se considère comme un être à part, en dehors du vivant. L'agro-écologie entend bien remettre l'Homme à sa place, c'est à dire au milieu du vivant et donc de la réalité.

3) La dimension mystique

Le monde est un mystère. Même pour les scientifiques qui croient pouvoir objectiver une réalité définitivement subjective. Exemple : « On peut synthétiser un grain de blé à partir des mêmes atomes et des mêmes chromosomes qu'un grain de blé naturel. Mais pourquoi le grain synthétique ne germe-t-il pas alors que le naturel, si ? Mystère... »

4) La dimension poétique

On peut être angoissé par ce mystère, Pierre Rabhi, lui, préfère être fasciné. « On en revient toujours à cette vieille question : y a-t-il un plan, qu'on l'appelle « divin » ou autrement ? Mais que l'on croie en Dieu ou pas, il y a une intelligence dans la nature. Il y a un plan contenu dans le grain de blé naturel et ce plan est connecté à un plan plus vaste et c'est l'intelligence de la nature qui fait que ce plan entre en action pour faire germer le grain. Et moi, tout ça, ça m'enchante. Il faut que l'humanité réapprenne à s'enchanter. »

HUMUS ET HUMANISME

C'est bien beau tout ça, mais, concrètement, comment ça marche l'agro-écologie ? Ce n'est pas seulement de l'agriculture bio, sans engrais, pesticides et autres produits chimiques et toxiques. Il faut intégrer l'environnement ; savoir se servir de ce que fournit la nature. Comme l'eau de pluie. « Il n'est pas normal que la pluie du ciel soit perdue. Au lieu de la laisser dévaler et tout emporter sur son passage, il faut la freiner. En la freinant, elle va s'infiltrer dans le sol. » Pierre Rabhi a ranimé des puits taris en Afrique rien qu'en freinant l'eau de pluie ! Autre arme de fertilisation massive : l'humus. « Humus, humanité, humilité, humidité, tout ça a la même racine. On ne peut pas vivre sans humus ! » L'humus, c'est de la matière en décomposition et c'est une véritable éponge. Une plante entourée d'humus peut ainsi se créer de grandes réserves d'eau. Pratique pour éviter l'irrigation à tout-va dans les cultures des régions semi-désertiques !

Toutes ces petites choses sont encore plus simples à mettre en place avec la qualité première de l'agro-écologiste : l'humanisme. Pierre Rabhi part lui-même faire voyager ses idées mais il préférait rester dans sa ferme. « L'humanité a besoin d'humanitaire parce qu'elle a négligé l'humanisme. » Il raconte qu'en Ardèche, il coupait du bois tout seul et que c'était une tannée. Un jour, il croise un voisin affairé à la même tâche. Il lui propose de travailler à deux et de partager ensuite le bois. Après une journée de dur labeur, alors que Pierre contemple le soleil se coucher sur cette longue journée et qu'il s'exclame : « que c'est beau ! » Le voisin lui répond : « Oui, on a coupé au moins dix stères ! »

LA GOUTTE D'EAU QUI...

Une belle légende : « Un jour, un incendie ravage la forêt, faisant fuir les animaux. Alors que tous les autres regardaient leur habitat partir en fumée, le colibri, cet oiseau pas plus gros qu'une mouche, ramène une goutte d'eau dans son bec et la laisse tomber sur les flammes. Le tatou, moqueur, lui dit : "tu crois que c'est avec ça que tu vas éteindre le feu ? Non, mais je fais ma part" rétorque le colibri. Et alors tous les animaux de la forêt s’y mettent, faisant chacun leur part pour le bien commun »

Le « Mouvement pour la terre et l'humanisme » créé par Pierre Rabhi en 2008 porte le nom de « Colibris ». Voici le lien : http://www.colibris-lemouvement.org


Cet article reprend partiellement un texte de Marie Gallic sur le site : http://www.liredanslenoir.com


Les Editions du livre : http://www.editionstextuel.com

Le 24 Décembre...

Pour Noël : un bouquet d'hellebores du jardin...

Un artiste, des oiseaux, l'hiver, la nature, des pastels...











Je voulais être artiste...

Lionel Asselineau est né à Paris en 1970. Très jeune il s’intéresse au dessin et le pratique avec assiduité. En 1986, il entre sur concours à l’ Ecole de la B.J.O. (bijouterie, joaillerie, orfèvrerie) de Paris, rue du Louvre. Pendant trois ans, il apprend le sertissage des pierres précieuses. En 1989, il sort diplômé comme sertisseur en joaillerie et orfèvrerie. Durant 10 ans il œuvre pour les grands joailliers de la place Vendôme : Cartier, Van Cleef & Arpels, Chanel et Tiffany.

Après ces années, il décide en 2001 de quitter Paris, pour vivre en Creuse et se consacrer entièrement à ses deux passions, l’observation des oiseaux et le pastel, cette matière qu’il aime par-dessus tout, car très tactile comme son ancien métier. Son environnement au quotidien lui permet d’observer les oiseaux et le monde qui les entoure, il s’imprègne ainsi de leurs comportements et mode de vie. Pour lui c’est primordial, si on veut les peindre.

De la nature, il essaie d’y extraire la beauté qu’il perçoit, l’émotion qui l’a envahi, pour tenter de les restituer avec sensibilité dans chacun de ses tableaux. « Magnifier un brin d’herbe », en quelque sorte. Sa passion pour les oiseaux est pour lui une forme de liberté, retrouvée, à chaque fois qu’il les observe et les peint.

Dans ses pastels la nature autour du sujet prend de plus en plus de place. Elle montre où l’oiseaux vit. « Cela me permet aussi une plus grande créativité. Et quel plus joli monde à peindre que celui des lichens ou des feuilles de ronce à contre jour en hiver ! ».

A partir d’octobre 2001, ses tableaux sont sélectionnés par la Société des Pastellistes de France. En juillet 2007, elle décide de lui décerner le titre de Maître Pastelliste.

Ses œuvres sont de toute beauté. Malheureusement - ou pas - cet artiste n'a pas de site personnel !

Chaque jour, écoute une fleur et remercie un animal...

C'est un rendez-vous attendu ! Devenu un événement international…

Du 17 au 20 Novembre se tient à Montier-en-Der en Haute-Marne, la 15e édition du Festival photo animalière et nature, organisé par l'Afpan « L'Or vert » parrainé cette année par le photographe français, Fabrice Nicolino.

À ses côtés, d'autres grands noms de la photographie sont attendus parmi lesquels Olivier Follmi et Matthieu Ricard mais aussi les Italiens Tiziana et Gianni Baldizzone ainsi que Florian Schulz.

Avec une vingtaine de conférences, plus de quatre-vingts expos photos et 2000 clichés, des invités prestigieux, un chapiteau jeunesse, un salon du Livre, des projections débats et un concours international de photo, le festival s'inscrit comme le temple de la photographie animalière et de la nature.

En quelques années, il s'est imposé comme une référence, attirant désormais plus de 40 000 visiteurs.

Le site, pour voir le programme : http://www.festiphoto-montier.org

Horaires : de 9 h à 19 h - Tarifs : 13 € la journée / 22 € pour 2 jours.

Découvrir un des photographes, Serge Gorshkov (à qui l'on doit la superbe photo du renard qui fait l'affiche 2011) : http://www.gorshkov-photo.ru/english/about/

Mandala land-art









Superbe Mandala land-art improvisé, avec la récolte d'automne autour du lieu : pommes, coings, noix, feuillages, bois, cailloux, dernières fleurs d'été, sciure de bois... Oeuvre éphémère réalisée par les participants du récent stage à l'Atelier du Laurier Rouge, dans l'Aube. La création a été placée sur le terrain, devant la grande grille d'entrée au jardin, à la manière des kolams Indiens. Pour connaître tout le programme de l'Atelier : www.laurier-rouge.com

L'automne se refroidit













L'automne se refroidit, les grues cendrées sont déjà passées (pas toutes, mais déjà un bon groupe). Un bon nettoyage a été pratiqué et le compost s'est rempli, quelques fleurs résistent, la vigne vierge est bien rouge, mais en prévision des premières gelées, les derniers légumes qui craignent le froid ont été mis à l'abri. Par contre, du coté des anges, c'est toujours le bazar ! photos du jardin de Mudita.

La confiscation du vivant, ça suffit !

Toujours très sensible, le sujet des semences est une nouvelle fois sur la sellette avec l’adoption début Juillet par le Sénat de la proposition de loi relative aux obtentions végétales. Il s’agit de taxer les semences de ferme, c’est-à-dire celles issues de la propre récolte des agriculteurs (et des jardiniers) qui en ressèment une partie, héritage de pratiques millénaires. “Cette mesure, si elle est adoptée au final, s’attaque à la mission des agriculteurs qui doivent et peuvent adapter leurs cultures aux changements climatiques, aux crises économiques et aux pratiques respectueuses de l’environnement”, s’insurge la Confédération Paysanne. Pour l’association France Nature Environnement, cette proposition va l’encontre du droit fondamental des agriculteurs. Il faut savoir qu’en France, une part non négligeable des semis de céréales est réalisée avec des semences fermières. D’où, évidemment, un manque à gagner pour les entreprises semencières, qui cherchent depuis longtemps à le récupérer. Pour le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences), cette proposition de loi est positive, car elle vise à sécuriser le financement de la recherche en donnant aux sélectionneurs les moyens de développer durablement des programmes d’amélioration des plantes…Hum ! Monsanto plane par là ?

En illustration : ma récolte de graines de coriandre pour semer l'an prochain dans le potager. Photo de Mudita.
Lu sur : www.echobio.fr

Un jardinier pas très ordinaire

Je connais un jardinier pas très ordinaire.
Il chante toute la journée en grattant la terre.
Quand il chante une polka, on voit pousser les petits pois,
Quand il fredonne un tango, on voit pousser les poireaux.
En chantant le refrain, il tape dans ses mains.

Il a un grand potager pas très ordinaire.
Il ne l’arrose jamais bien qu’il ne pleuve guère.
Quand il joue sur son violon, c’est bon pour les potirons,
Quand il joue de la guitare, c’est bon pour les épinards.
En chantant le refrain, il tape dans ses mains.

Il a sur son grand chapeau un bouquet de roses
Qu’il pleuve ou qu’il fasse beau, c’est la même chose.
Il sifflote un petit air gai sans jamais se fatiguer
Et chantonne une ballade en caressant les salades.
En chantant le refrain, il tape dans ses mains.

Allez voir ce jardinier pas très ordinaire
Et comme lui vous aimerez cultiver la terre.
Vous chanterez des petites chansons pour avoir des cornichons,
Mais si vous chantez trop faux, vous aurez des haricots.
En chantant le refrain, vous taperez dans vos mains.

La la la la la la la la la la la la !
Vous chanterez des petites chansons pour avoir des cornichons,
Mais si vous chantez trop faux, vous aurez des haricots.
A la fin du refrain, vous aurez un jardin…

Paroles et musique de Jean NATY-BOYER

Conserver le soleil, longtemps !

Pour continuer à savourer le soleil de l'été toute l'année, voici un petit livre ultra précieux, que j’ai depuis des années, et que je consulte très régulièrement. D’ailleurs, il est dans le placard de la cuisine, rangé en bonne place à coté des assiettes.

300 recettes et dix méthodes de conservation efficaces, économiques et faciles à mettre en oeuvre chez soi : séchage, lacto-fermentation, conservation dans l’huile, dans le sel ou dans le vinaigre, etc. Des secrets anciens, et d'autres plus actuels. Une mine d'or !

Au sommaire : Conserver sans dénaturer - La conservation dans la terre, en silo, cave, fruitier et grenier - Le séchage - La lactofermentation - La conservation par la chaleur : ébullition brève et pasteurisation - La conservation dans l'huile - La conservation dans le vinaigre - La conservation par le sel - Confitures et autres conserves sucrées - Les conserves aigres douces - La conservation dans le vin et dans l'alcool.

Aux Editions Terre Vivante, le site : www.terrevivante.org

Tomates séchées





Préparer ses tomates séchées pour l'hiver : rien de plus facile, surtout en cette saison d'été Indien. Récolter ses dernières tomates, les couper en lamelles, les étaler sur des claies, parsemer d'un peu de gros sel, mettre tout ça dehors au soleil, ou encore mieux dans la véranda, ou sur la plage arrière de la voiture, toutes fenêtres fermées, au soleil, c'est aussi très efficace ! Attention toutefois, les tomates rendent leur jus, donc pensez à protéger le support. Quand les tomates sont bien racornies, les déposer dans des petits pots, avec romarin, thym citron, ail, poivre et graines de coriandre. Recouvrir d'huile d'olive (bio, bien sûr), capsuler et attendre patiemment les premières neiges pour déguster ! Bon appétit... Les photos sont de Mudita

Pas encore l'automne, mais presque !
















A l'approche de l'automne, les récoltes vont bon train : le plein des noix, nombreuses conserves de tomates, les ratatouilles qui sont déjà en bocaux, les oignons jaunes sont à sécher dans les cagettes, les pommes de terre ont été mises à l'abri de la lumière dans la cave, et bientôt ce sera la confiture de rhubarbe, peut-être un peu de ketchup bio, et les pommes, feuilles de céleri, basilic et estragon séchées dans le déhydrateur nouvellement acquis. Pendant ce temps les fleurs continuent d'égayer le jardin : roses délicates, dalhias-mandalas, géraniums florissants, folles gauras, oeillets d'Inde luminescents, et l'ipomée bleu cyan à l'assaut du laurier, au dessus du vieux tonneau... Tout va ici pour le mieux, dans le plus joli des mondes ! Toutes les photos sont du jardin de Mudita

Louis de Funès jardinier









Ma passion, c'est ma campagne, à 400 kilomètres de Paris !
Plutôt planter mes choux que de bâcler un film. C'est une question très importante pour moi. Depuis deux ans, je cultive mon potager et mon verger en culture biologique c'est-à-dire sans produits chimiques. Dans ma vie professionnelle comme dans mon carré de jardin, j'ai l'intention d'exclure les navets.

Une passion

Bien avant que ce ne soit une mode, Louis de Funès était un passionné de la nature qui, selon lui «est la seule chose qui vaille la peine qu'on descende dans la rue...». Bien évidemment, les admirateurs ont en tête la célèbre variété de roses qui porte son nom. Mais son intérêt pour les fleurs n'avait d'égal que les heures qu'il passait dans son jardin à cultiver ses légumes. Son fils Patrick raconte : « On parle tout le temps de son goût pour les roses, mais il aimait tout autant les légumes. Il s'inquiétait de la disparition d'anciennes variétés de poire, par exemple. Il utilisait les coccinelles contre les pucerons et il fallait faire gaffe aux vipères, qu'il refusait qu'on chasse ! ».

Son secret pour une bonne récolte était donc la culture biologique, exclusivement. Le comédien confirmait dans une interview : «Je n'utilise aucun engrais chimique et de cette façon mes produits ont une saveur oubliée... Je laisse les insectes se balader sur mes arbres et les oiseaux manger mes fruits. Ils m'en laissent toujours assez ! Et puis, de cette façon, la production n'est pas empoisonnée. Les plantes sont plus robustes, elles résistent mieux aux attaques.»

Louis de Funès lisait beaucoup d’ouvrages sur le jardin, les fleurs, la nature.

Surtout des livres anglais disait-il, car question jardinage, à l’époque, ils étaient meilleurs que nous, en France. Dès le début des années 1960, il avait également pris des cours d'apiculture à l'école de Charenton et cultivait son propre miel. En 1973, peu après la sortie du film «Les Aventures de Rabbi Jacob», l'acteur avait envoyé en signe d'amitié un olivier à son ami réalisateur Gérard Oury. On raconte que ce dernier, lorsqu'il passait devant cet arbre planté dans sa villa tropézienne, ne pouvait s'empêcher de murmurer « Bonjour Louis, comment vas-tu ce matin ? »

Son domaine

Loin de ses tracas parisiens, le comédien aimait s'isoler dans son château du Cellier, en Loire-Atlantique, qui devint sa résidence principale en 1975. En compagnie de sa famille, les activités qu'il exerçait dans cet endroit lui redonnaient « le sens et le rythme de la vie ». A un journaliste lui demandant s'il se sentait châtelain, Louis de Funès répondait en bon gardien de la Terre « Je me sens avant tout propriétaire d'un grand jardin dans lequel je peux faire pousser des fruits et des légumes en y apportant tout l'art et toute la science dont je suis capable.» L’histoire du comique Louis de Funès et du Cellier est placée sous le signe de l’amour. Celui de sa femme Jeanne d’abord, puis de son vaste château par la suite. Lorsque Jeanne Barthélémy de Maupassant rend visite à sa tante dans les années 1940, son amoureux, respectueux des convenances, loge au Beau Rivage, au Cellier, en Loire-Atlantique. La propriétaire d’alors s’en souviendra plus tard, de ce «beau jeune homme brun au regard bleu». Il s’appelle Louis de Funès…

Devenu célèbre, le comédien fait au Cellier l’acquisition du château de Clermont. Le bâtiment compte 365 fenêtres, 25 pièces aux 1er et 2e étages et 10 pièces au 3e étage ! Il avait appartenu à Guy de Maupassant, ancêtre de son épouse Jeanne, petite-fille du célèbre écrivain. Au château, Louis de Funès, bien loin de ses personnages surexcités, soignait les roses de son jardin et cultivait fruits et légumes dans son verger et son potager. Il avait l’habitude de quitter la propriété dès 8 h du matin, au volant de sa R6 blanche, pour aller pêcher sur les bords de Loire. Puis, à midi précis, il rejoignait Jeanne au restaurant du Beau Rivage où ils déjeunent toujours à la même table. Leur petite-fille Julia les accompagne parfois. Le comédien dit d’elle qu’elle est «la plus belle rose de son jardin».

Victime d’une crise cardiaque, le 27 janvier 1983, le comédien s’est éteint à l’hôpital de Nantes. Le château a été racheté en 1986, par une fondation, pour y accueillir des enfants handicapés. Il est actuellement géré par une association, l’ESPER, qui y organise des séminaires, des concerts et des expositions.

Louis de Funès est enterré au cimetière du Cellier. Sa tombe, très simple, est couverte de gazon et entourée de buis taillés. Aux quatre angles, elle est ornée de rosiers « Louis de Funès ». La croix, qui porte seulement le nom, les dates de naissance et de décès de l’acteur, est tournée vers son château de Clermont, de l’autre côté de la rue.

La rose Louis de Funès

Elle se compose de grandes fleurs, pimpantes, au coloris orange capucine. Ce rosier porte également un beau feuillage brillant et fleurit généreusement pendant toute la belle saison. Ses 20 pétales s'ouvrent en coupe pour former une fleur de longue durée, qu'agrémente un parfum léger. Vigoureux, très résistant, le rosier porte un beau feuillage brillant et fleurit généreusement pendant toute la belle saison. A maturité, la rose mesure environ 110 centimètres. Elle a été crée en hommage à l’acteur par Meilland, en 1984.

Deux documents vidéo à voir sur le site de l’INA : Louis de Funès parle de son jardin : http://www.ina.fr/art-et-culture/cinema/video/I05126469/louis-de-funes-dans-son-jardin-d-agrement.fr.html

Cet article est extrait, entre'autre, d'un texte sur le site : http://www.autourdelouisdefunes.fr/ecologiste.htm

Des nouvelles du jardin...
















Après le 15 Août, le jardin devient vraiment beau : fleur de courgette épanouie, potimarron à l'assaut du jardin, bassine à lotus avec les coquelourdes autour, le petit coin à l'ombre pour les impatiens, supensions dans les arbres, mélanges fleuris autour des tournesols et des roses trémières, les potées d'oeillets d'Inde issus des graines récupérées l'an passé... tout va très bien , dans le meilleur des mondes.

Lotus magique









L'étang de Fontmerle à Mougins, placé sous la "houlette" du Conseil Général des Alpes Maritimes, est une réserve protégée. Chacun peut venir admirer dans ce lieu exceptionnel la plus grande concentration de lotus d'Europe, qui fleurissent pendant l'été.

Cet étang est un site remarquable et rare d’environ 5 hectares. Un étang à l’état naturel, qui abrite cette étonnante collection de lotus, implantés dans les années 60 par son ancien propriétaire, Monsieur Gridaine.

Les lotus fleurissent de Juillet à mi-Septembre, avec des fleurs épanouies de 25 centimètres de diamètre et des feuilles jusqu’à 1 mètre.

Cette fleur, symbole de spiritualité, transforme ce lieu typiquement provençal en un jardin où règne le mystère de l'âme orientale. L'aura qu'ils dégagent est d'une telle intensité qu'il est aisé de ressentir et comprendre pourquoi les Egyptiens de l'Antiquité et les Sages de l'Orient en ont fait l'expression de l'élévation de l'âme et de l'éternité de l'esprit. Les Prêtres Egyptiens consacraient leur vie à l'élévation de la conscience. Ils connaissaient parfaitement le pouvoir des parfums sur la psyché et les énergies subtiles qui l'animent. Ils avaient fait du parfum un instrument d'évolution spirituelle important en créant les 7 parfums correspondant aux 7 couleurs, aux 7 sons et aux 7 planètes maîtresses de leur système zodiacal.

Pour concrétiser ce lien entre parfum et spiritualité, ils avaient choisi pour emblème de NEFERTEM, Dieu des Parfums, le Lotus Primordial, de couleur bleu et or. Selon la croyance, respirer son arôme permettait aux morts de recouvrer la vie. Autre façon d'exprimer la symbolique de cette fleur superbe jaillissant des profondeurs de l’étang pour s’ouvrir au feu du ciel, représentant l'être qui s'élève et les forces de transmutation intérieure qui transcendent la vie et la mort. Ils confirmaient par là même l'esprit dans lequel ils créaient leurs parfums : exprimer l'unité entre le corps et l'esprit, élever l'un en harmonisant l'autre, en toute connaissance des énergies utilisées et par l'intermédiaire des forces de beauté et d'harmonie qui sont l’essence même du parfum. Ainsi conçu, le parfum s’avérait être une véritable puissance en action, mise au service de l’être dans son évolution spirituelle.

Pour revenir au jour d'aujourd'hui et dans ce lieu, on peut y remarquer aussi la présence des Cyprès chauves, originaires de Floride dans les marais proches du Golfe du Mexique, développant des racines hors du sol appelées « pneumatophores ».

L’étang est également remarquable par sa richesse en oiseaux, plus de 70 espèces y sont recensées, certains y séjournent toute l’année, d’autres viennent hiverner.

Ainsi, on peut y méditer sur l'exubérance de Dame-Nature, mais aussi sur sa fragilité lorsque les visiteurs inconscients la mettent en danger, en particulier en y jetant les tortues de Floride achetées dans les animaleries et devenues gênantes dans un bac. Elles deviennent alors de dangereux prédateurs qui engouffrent canetons et gallinules, mettant la faune et l'écosystème de l'étang en danger.

L’étang fait partie du parc départemental de la Valmasque et se visite librement toute l’année, 24h/24, tous les jours, été comme hiver, l’accès est gratuit !

Merci à mon amie Danielle S. pour ses magnifiques photos.