« Tu trouveras plus dans les forêts que dans les livres.

Les arbres, les rochers t'enseigneront les choses qu'aucun maître ne te dira » Bernard de Clairvaux

Ecoute Les Fleurs, est un blog qui témoigne comment les artistes se mettent au diapason de la nature, comment chacun peut rester en silence ou chanter, s'émerveiller, contempler, s'inspirer, créer, recréer, toujours respecter, pas forcément étudier ou juste ce qu'il faut, ne pas agir mais protéger.

Chaque jour, écoute une fleur, elle te dira…

Un dernier jardin, de Derek Jarman











Voici un livre précieux sur la vie...

Ce sont des extraits d'un carnet qu'a tenu Derek Jarman les dernières années de sa vie, alors qu'il se savait malade et condamné. En 1986, il fait l'acquisition de « Prospect Cottage », une maison de pêcheur, noire, sur une plage de galets battue par les vents dans le sud de l'Angleterre, non loin d'une centrale nucléaire…

« En 1986, un après-midi de printemps où nous traversions le Kent en voiture à la recherche d'un pré de jacinthes des bois à filmer en super-8 pour le film qui deviendrait finalement « Le Jardin », Derek proposa que nous mangions au Pilot Inn de Dungeness, un établissement censé servir le meilleur fish & chips de toute l'Angleterre. Charmés par le paysage, nous avons décidé de visiter le vieux phare. A un moment donné Derek nous a dit : « Je connais un joli cottage de pêcheur là-bas. S'il est en vente, je l'achète ! » Nous nous sommes approchés de la bâtisse laquée noir aux fenêtres jaune canari, et nous avons vu la pancarte For Sale verte et blanche : Derek ne pouvait plus se rétracter. Le jardin a démarré de façon accidentelle : un pieu lissé par les flots, surmonté d'un os ramassé sur la plage, servit d'abord de tuteur à une aubépine transplantée là ; un long silex trouvé à marée basse a ensuite protégé un jeune chou marin des pieds étourdis… » Keith Collins.

Le Paradis hante les jardins et il hante le mien...

Dans ce beau livre, Derek raconte l'appropriation de ce lieu, comment il aménage et plante autour de sa maison en ramassant des galets, des bois flottés, des vieux bouts de métal, des plantes indigènes puis d'autres qu'il acclimate. C'est comme un passage, un dernier regard sur le monde qu'il aime, la nature, la poésie, une recherche de la sérénité.

Passionné de botanique depuis son enfance, il associe son regard de peintre, son savoir-faire horticole et ses convictions écologiques pour créer un paysage d'une rare magie où fleurs, arbustes, silex, coquillages et bois flotté se mêlent à d'étranges sculptures associant pierres, vieux outils et bric-à-brac rouillé comme autant de petites oeuvres d'art serties dans un décor sans cesse changeant. A l'automne, le végétal cède le pas au minéral ; les cercles de silex et les sculptures de galets surgissent et dominent l'espace d'un hiver, puis disparaissent, le printemps venu, enfouis sous la lavande et la santoline.

Dès l'acquisition en 1986 de Prospect Cottage, il commence l'écriture d'un carnet de bord de jardinier qu'il tiendra jusqu'à sa mort, en 1994. La lecture de ce texte permet de suivre pas à pas l'histoire d'un lieu hors du commun - histoire magnifiquement illustrée par les photographies de Howard Sooley. Le jardin de Derek Jarman, ultime oeuvre d'un véritable metteur scène de la nature, n'est autre qu'un hymne à la vie. Il se lit comme un carnet de voyage, d'une lecture simple et poétique.

Sur l’auteur

Derek Jarman (1942-I994), figure importante du cinéma underground britannique, véritable icône culturelle de la génération post punk fut également un peintre, un plasticien et un homme de théâtre. Il réalisa, au cours des trois dernières décennies, de nombreux films : de Sebastiane (1975, joué en latin) à Blue (1993), son dernier film, en passant par Jubilee (1977), La Tempête (1979), Caravaggio (1986), The Last of England (1987), War Requiem (1988), Le Jardin (I990), Edward II (1991) et Wittgenstein (1992). C'était aussi un amoureux des jardins. En 1986, alors qu'il se sait malade du sida, il achète Prospect Cottage dans le Kent et y crée ce jardin d'artiste très particulier.

Aux Editions Thames et Hudson

Jardiner avec la lune

Jardiner avec la lune, une question d'harmonie...

Il y a des jours fleurs, des jours fruits, des jours racines et des jours feuilles. Mais il y a aussi des jours d'Apogée ou de Perigée Lunaires ou des jours avec des Noeuds Lunaires, où il vaut mieux faire la sieste ou aller au cinéma. Et puis il y a des jours pour planter, d'autres pour biner, et d'autres encore pour récolter. Compliqué ? Non, pas trop, mais il faut savoir s'organiser et s'y retrouver. En illustration : mes haricots de l'an passé, en ce moment ils commencent juste à sortir...

Voici quelques liens pour consulter les calendriers :
http://www.graines-et-plantes.com/index.php?Page=Calendrier-lunaire
http://www.gerbeaud.com/jardin/calendrier/calendrier-lunaire.php
http://www.binette-et-jardin.com/modules/ressources/product.php?prod_id=89
http://www.aujardin.info/fiches/calendrier-lunaire.php

A imprimer pour accrocher à coté des outils :
http://medias.notretemps.com/pdf/articles/calendrier_lunaire_printemps_ete.pdf

Plus pédagogique, pour ceux qui aiment bien comprendre :
http://www.jardinature.net/jardin_lune.htm