Toujours très sensible, le sujet des semences est une nouvelle fois sur la sellette avec l’adoption début Juillet par le Sénat de la proposition de loi relative aux obtentions végétales. Il s’agit de taxer les semences de ferme, c’est-à-dire celles issues de la propre récolte des agriculteurs (et des jardiniers) qui en ressèment une partie, héritage de pratiques millénaires. “Cette mesure, si elle est adoptée au final, s’attaque à la mission des agriculteurs qui doivent et peuvent adapter leurs cultures aux changements climatiques, aux crises économiques et aux pratiques respectueuses de l’environnement”, s’insurge la Confédération Paysanne. Pour l’association France Nature Environnement, cette proposition va l’encontre du droit fondamental des agriculteurs. Il faut savoir qu’en France, une part non négligeable des semis de céréales est réalisée avec des semences fermières. D’où, évidemment, un manque à gagner pour les entreprises semencières, qui cherchent depuis longtemps à le récupérer. Pour le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences), cette proposition de loi est positive, car elle vise à sécuriser le financement de la recherche en donnant aux sélectionneurs les moyens de développer durablement des programmes d’amélioration des plantes…Hum ! Monsanto plane par là ?
En illustration : ma récolte de graines de coriandre pour semer l'an prochain dans le potager. Photo de Mudita.
Lu sur : www.echobio.fr
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